Une personne qui a des pertes de mémoire, une fatigue extrême, des nuits difficiles et des douleurs physiques souffre peut-être d’anxiété. Cet état est plus généralisé chez les aînés qu’on ne pourrait le croire. D’après le psychologue spécialisé en gériatrie Sébastien Grenier (2018) ;

« Jusqu’à 7 % des aînés québécois souffrent d’un trouble anxieux ou dépressif sévère et environ 1 personne âgée sur 4 présente des symptômes anxio-dépressifs d’intensité variée. »

Les personnes âgées peuvent ressentir et exprimer leur anxiété différemment des adultes plus jeunes. En effet, il est assez rare qu’une personne de 85 ans ou plus se plaigne de souffrir d’anxiété ; elle aura plutôt tendance à dire qu’elle a mal au dos, aux jambes ou qu’elle souffre de migraines. Ces plaintes somatiques peuvent camoufler une anxiété envahissante (Flint, 2005).

Ce sujet fut l’occasion de discussions animées lors du café-causerie de l’Association Bénévole de l’Île d’Orléans du mois de septembre 2022. Les participants ont échangé des trucs et astuces pour y faire face, dont la relaxation et l’activité physique. Mais surtout, ils ont pu faire une automesure de leur anxiété grâce à un test simple: Inventaire d’anxiété gériatrique  (Geriatric Anxiety Inventory, GAI : Pachana et al., 2007) validé par Champagne, Landreville, Gosselin et Carmichael (2016). Il ressort également de cela que lorsque les techniques « maison » ne suffisent plus, un accompagnement médical combiné à un suivi psychologique peut aider à revenir vers le bien-être et une bonne santé globale.