Entre-nous
L’île d’Orléans, terre d’abondance pour tous ?
Auteur : Dominique Loiselle
Malgré la croyance populaire et des indicateurs de défavorisation sociale et matérielle plutôt favorables pour l’ensemble du territoire de l’île d’Orléans, une analyse plus poussée de la situation de chaque municipalité indique que les indicateurs peuvent varier et que certains d’entre eux démontrent un niveau de défavorisation matérielle et sociale réelle. On constate un revenu moyen d’environ 44 000 $ dans les municipalités de Saint-Pierre et Sainte-Famille, ce qui se situe sous la moyenne de revenu de la région. On constate également un pourcentage de la population sans diplôme soit de 24 % à Saint-François et de 20 % à Saint-Pierre, comparativement à la moyenne régionale de 14,7 %. Pour la municipalité de Sainte-Famille, on constate que la fréquence du faible revenu est la plus élevée de la MRC à 2,8 %. C’est à Sainte-Pétronille que l’on observe le pourcentage le plus élevé de personnes âgées de 65 ans et plus, soit 29 % de la population totale.
Le territoire possède un caractère agricole et donc une abondance de producteurs. On y recense également une trentaine de magasins d’alimentation caractérisés par les types suivants : épicerie de village, dépanneur, magasin d’aliments spécialisé, pharmacie, kiosque à la ferme, traiteur et autocueillette. Parmi ceux-ci, 10 sont ouverts à l’année. Il n’y a aucune épicerie à grande surface.
Selon l’INSPQ (2018), la majorité du territoire de l’île d’Orléans est situé dans un secteur de faible accès aux commerces d’alimentation. Toujours selon ces données, le secteur situé à l’extrémité Est de l’île d’Orléans (municipalité de Saint-François ainsi qu’une partie de la municipalité de Sainte-Famille) est qualifié de désert alimentaire. Selon l’INSPQ (2013, p. 9), un désert alimentaire est « un secteur qui procure un faible accès à des commerces pouvant favoriser une saine alimentation et qui est défavorisé sur le plan socio-économique ».
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Josiane Coeijmams